Ai
Dalai.
1 - L'erreur positive
"El Fallo Positivo" (I.Cano)
L'erreur positive a annoncé,
que l'virus qui navigue dans l'amour,
avance, hissant les voiles et
écrasant les défenses dans tes veines.
Tu m'as interdit toute passion,
sans me donner aucune raison,
car tu savais que je n'ferais pas attention
à aucune précaution.
Pesant sur la balance de l'amour,
la science et la conscience,
ta sentence a été un noeud d'douleur,
stupide condamnation.
Car tu es ce que j'aime le plus,
et sans toi, la vie n'est plus rien.
L'ignorance des autres personnes,
vêtue de puritanisme et de sainte morale,
parlait de punition divine,
et la honte du qu'en dira t on
t'a poussé jusqu'à ce que ton corps
se balance d'une corde étendue dans le grenier,
noyant les sentiments et beaucoup d'autres moments
d'amour à vivre.
Pesant sur la balance de l'amour ...
2 - Une Histoire à Trois
"Une histoire à trois" (J.M. Cano)
Je sais bien qu'un jour, le jour viendra,
sera-t-il trop tôt ou trop tard ?
Quand nous repartirons tous les 3
sur des chemins qui nous séparent.
Ce qui monte un jour devra descendre,
le feu ne laisse que des cendres.
Ce jour là il est loin il me semble,
aussi longtemps qu'on est ensembles,
je ne veux même pas y penser.
Mais si un jour le vent devait virer de bord,
je sais qu'ensembles on resterait les seuls à
bord.
C'est une histoire à 3
qui ne ressemble pas,
à ces histoires d'amour, histoires de
cinéma.
C'est une histoire à 3,
je suis eux, ils sont moi,
je suis leur voix, ils sont mes mots et ma musique.
Nous ne sommes que 3 petits moustiques,
autour de l'ampoule électrique,
qui voudraient traverser la lumière,
pour voir ce qu'il y a derrière.
Et si cette ampoule était la Terre
et qu'il fallait tourner autour,
et payer de notre vie entière,
le prix qu'il faut payer toujours,
pour avoir voulu s'envoler.
Mais si un jour le vent devait virer de bord ...
Si un jour s'arrête la musique,
et s'il faut continuer de vivre,
je regarderais partir le cirque,
et je refermerais le livre
de cette drôle d'histoire à 3.
Pourvu que je ne pleure pas
quand la musique s'arrêtera.
3 - Bailando Salsa
"Bailando Salsa" (J.M.Cano)
Toute seule au milieu d'la piste,
j'ai reconnu Carmela qui dansait.
Je te connais de vue,
ais je dis en m'approchant avec applomb.
Viens par là, physionomiste,
et en tournant sur elle même
elle m'arrosa de sa transpiration.
Dansant la salsa, dansant la salsa,
dansant la salsa au Stella,
au son du rythme mélodieux
des jolies hanches de Carmela.
Elle était dans un ensemble,
très décolleté et avec 1 minijupe.
Moi j'étais habillé comme Lauren Postigo,
avec ma chemise couleur écarlate,
attachée au ventre par un noeud,
car ce qui était ridicule et voyant,
maintenant cause l'admiration.
Dansant la salsa, dansant la salsa ...
Elle m'a dit qu'elle allait aux toilettes
et moi j'lui ai dis que j'l'attendais assis.
Elle ne revient pas, c'est bizarre.
Le barman m'apporta un petit message :
elle est partie avec Almodovar,
gros haricot, j'espère qu'il va t'filmer
pour un pub vantant des balais.
Dansant la salsa, dansant la salsa ...
Si la nana est une vicieuse,
accompagnes la aux toilettes.
Dansant la salsa avec Carmela.
Ne sois pas un fainéant,
accompagnes la aux toilettes.
Si tu vas une nuit au Stella.
Si tu vois qu'il y a du monde,
accompagnes la aux toilettes.
Attention à la clientèle.
Pour ton propre bénéfice,
accompagnes la aux toilettes.
Car le vautour, le vautour, le vautour,
le vautour qui ne court pas vole.
Si un étranger rôde, accompagnes la aux
toilettes.
Tu passes toute ta nuit à danser,
dansant la même tarantelle.
Si tu vois des fouineurs, accompagnes la aux toilettes.
Les nanas, les nanas, les nanas,
les nanas te font claquer ton fric.
Si elle grince des dents ? Accompagnes la aux toilettes.
Et comme ça s'termine cette chansonnette.
4 - Le 7 Septembre
"El 7 de septiembre" (I.Cano)
C'est fou quand on pense qu'alors que nous avons
rompu,
nos liens depuis tant d'hivers.
On ait encore envie de fêter tous les deux
notre anniversaire.
Cette fidèle petite table sous laquelle nos
mains,
se cherchaient comme par instinct,
veille en sentinelle sur le confidentiel
recoin rituel.
Si notre histoire s'est consummée,
sous la cendre, une braise a couvé,
et nous avons eu beau souffler,
nous n'avons fait que l'attiser.
Les fleurs du printemps dans quelque temps seront
fanées,
et nos visages marqués,
mais nous auront l'espoir que brille dans nos regards
cet amour passé.
Et quand le 7 septembre nous fêterons notre
anniversaire,
nous ne saurons pas où nous embrasser sur la joue
ou sur la bouche.
Si notre histoire s'est consummée ...
5 - Nature Morte
"Naturaleza Muerta" (J.M.Cano)
Avant le soleil, Ana et Miguel,
déjà s'enflamment.
Elle sur lui, tels quels,
homme-femme, pêle-mêle,
font s'embraser les draps.
Et l'Océan qui est fou d'Ana,
détourne le régard,
car la jalousie n'épargne
ni le sel, ni les algues, ni mêmes les vagues.
Avec le soleil, déjà Miguel
est sur sa barque.
"Embrasse moi, Amour,
et attends mon retour,
tranquille sur la plage".
L'Océan murmure dans son langage :
"Misérable pêcheur,
tu peux lui faire tes adieux,
jamais plus je ne partegerai son coeur".
Et pleurer, et pleurer et pleurer Miguel,
et attendre, et attendre, et attendre, fidèle,
sur le rivage qu'il revienne vers elle.
On dit au village, que cette roche
blanche c'est Ana.
Recouverte de sel et de corail,
elle l'attend sur la plage.
Ne l'attends plus triste fille de pierre,
Miguel ne reviendra pas,
l'Océan le retient prisonnier,
pour pouvoir seul te prendre dans ses bras.
Et pleurer, et pleurer, et pleurer Miguel ...
Il y a même des gens qui racontent,
que quand gronde la tempête,
c'est Miguel luttant à mort,
qui fait bondir les vagues jusqu'au ciel.
Et pleurer, et pleurer, et pleurer Miguel,
et pleurer, et pleurer, et pleurer Miguel,
et pleurer, et pleurer sur la mer.
6 - 1917
7 - Une Rose est une Rose
"Una Rosa es una Rosa" (J.M.Cano)
C'est à cause d'une femelle,
que je suis en train de dev'nir fou,
je ne peux pas vivre sans elle,
mais avec elle non plus.
Et si ce mal d'amour me tue
et qu'il m'emmène dans la tombe,
ne m'envoyez pas de fleurs,
car comme le dit cette rumba :
J'ai voulu couper la fleur la plus tendre du rosier,
en pensant qu'par amour, elle ne me piquerait pas,
et pendant qu'elle me piquait, quelque chose m'a dit
qu'une rose c'est une rose, c'est une rose.
Et quand j'ouvris la main et j'la laissa tomber,
les blessures de ma peau commencèrent à
saigner,
et avec ses pétales elle me les soigna
câline,
car une rose c'est une rose, c'est une rose.
Mais plus elle me les soigne,
peu après ça me brûle plus,
car aimer c'est le début
de la parole "amertume".
Un mensonge et un crédo,
pour chaque épine sur la tige,
qui en s'enfonçant dans les doigts,
une rose c'est un rosaire.
J'ai voulu couper la fleur la plus tendre du rosier
...
8 - Le Paradis Artificiel
"El lago artificiel" (I.Cano)
Je maudis le jour où tu as franchi la
frontière,
et comme une flèche tu es allée droit à
mon coeur.
De mes passions tu es devenue la première,
j'ai vécu dépendant de ton amour trompeur.
Tu m'as délivré de la douleur,
donnant à mon âme la paix
intérieure.
Dans mes ténèbres s'ouvrit le ciel,
d'un immense paradis artificiel.
On te vend dans les recoins vides
des impasses les plus sordides
de la grande ville.
Comme dans tout amour, le premier mois fût le
meilleur
mais très tôt, trop tôt, s'est
évanoui le plaisir.
A ton seul nom s'avivait en moi le désir,
assouvi par le dard plein du poison destructeur.
Contre la fièvre et les frissons,
dans l'eau glacée de la transpiration.
Mille fois j'ai tenté d'résister,
mille fois encore comme un fou j'tai cherchée.
J'tai trouvée dans les recoins vides
des impasses les plus sordides,
j'tai trouvée dans les recoins vides
des impasses les plus sordides
de ma grande ville.
9 - Toi
"Tu" (J.M.Cano)
Toi, sans un pourquoi,
toi, embrasse moi,
moi, je n'suis que le lambeau
d'un accroc de ta peau.
Toi, comme la chaux
qui, tue à peine humide.
Toi, tu blanchis mes pensées,
en trempant l'oreiller.
Toi, toi, toi, toi
Toi, toi, toi, toi
toi, toi, toi.
Toi, tu montes en selle,
moi monture rebelle,
toi, tu m'enserres de tes pieds,
moi je lèche le harnais.
Toi, et sans toi, pas moi,
toi, et sans toi, plus moi,
toi, tu m'as fais abdiquer,
et aujourd'hui moi c'est :
Toi, toi, toi, toi ...
10 - Dalai Lama
"Dalai Lama" (I.Cano)
Il est né au pays interdit,
perdu dans la vallée d'une montagne.
On dit qu'c'est la réincarnation d'un Dieu.
Dans le mystère du grand monastère,
les lamas préparent le voyage,
ils vont chercher leur futur grand Seigneur.
En suivant les énigmes d'un oracle très
spécial,
ils cherchèrent dans les montagnes
et ils trouvèrent un gamin.
D'une mémoire sage, il pu se souvenir,
quel était son rosaire, et sa cloche
et même son émissaire.
Ai Dalai Lama, Dalai Lama, Dalai.
Ai Dalai Lama, Ai Dalai Dalai.
Ai Dalai.
Bientôt le ciel comme un nid de guêpes
se rempli de jaunes qui volaient vers le sol,
et la crainte qui précède l'invasion.
Comme des feuilles, les étoiles rouges
sont tombées sur la Vallée de Lhasa,
pour libérer le peuple de sa religion.
Au nom du progrès et de la Révolution,
ils brulèrent les traditions et enlevèrent
tout honneur.
Le Roi des Montagnes, a du s'enfuir,
vêtu comme un mendiant et avec la peur dans
l'estomac.
Ai Dalai Lama, Dalai Lama Dalai ...
Par faute du pétrole, il n'eut pas d'amis en
mer,
les nations laissèrent ton petit bâteau faire
naufrage.
Nobel de la Guerre, Nobel de la Paix.
Ai Dalai Lama, Dalai Lama Dalai ...
11 - Le pion du roi des jettons noirs
"El peon del rey de negras" (J.M.Cano)
Noir, petit, avec une grosse tête,
j'ai seulement pu être pion des noirs,
le pire au jeu des échecs.
Ensuite avec toute mon audace,
et la stricte observation des règles,
j'suis arrivé à être pion du Roi.
Mais pour l'pauvre pion, la seuleet unique sortie
c'est la Révolution.
Et je suis le fiancé de la mort
du type d'en face,
comme un bon légionnaire,
le blanc gentil, c'est toujours le blanc mort,
et le borgne, économise et s'achète un
stand.
Mais si je tombais le 1er, je ne veux pas
que vous pleuriez,
car dans la boîte de toutes les pièces,
pour la Reine je suis le meilleur,
car classés ors de l'échiquier,
plus d'classes sociales ni d'apartheid.
Le problème c'est que mon Seigneur,
qui encule à tribord, voudrait bien
se taper le fou.
Et la Reine qui est libertine,
ne voit pas ça mal du tout,
si on la laisse partir à Estoril.
Moi aussi je pars, au cas où l'monarque
m'envoie à Détroit.
Et je suis le fiancé de la mort ...
12 - JC
JC (I.Cano)
Tu passais par ici, je n'sais pas
ce qui a vibré en moi,
hypnotisé, je t'ai emboîté l'pas.
La lune dans tes longs cheveux,
éclairaient ta silhouette sur les boul'vards,
au coin d'la rue, là où s'trouve le
bazard,
soudain je t'ai perdu d'vue.
Encore tout étourdi, j'entendis
au plus profond de mon coeur,
comme une voix, un rythme intérieur,
qui me murmurait, qui me murmurait :
Toi, toi et moi, toi et moi
toi et moi.
Comme un radar qui en mer
guide les bâteaux dans le brouillard.
Cette drôle de voix, se faisait plus intense
et me rendait chaque fois un peu plus sûr de moi.
Dans des tas de galères, j'ai
traîné,
pour te suivre où tu allais,
et pour finir, j'ai pu découvrir,
innondé de lumière, l'endroit où tu
m'attendais.
Toi, toi et moi, toi et moi ...
Ton corps sur deux bouts de bois, suspendu,
la paume des mains et les pieds cloués,
j'me suis demandé : comment ont ils pu ?
Je montais et de ma main, dégageais,
de ton visage les longs cheveux,
je t'embrassais, et ces 3 mots brisés
se sont échappés de tes lèvres :
Toi, toi et moi, toi et moi ...
13 - Je t'aimais
"Sentia" (J.M.Cano)
Je t'aimais, vraiment beaucoup
et maintenant que j'ai autant d'sentiments,
je n'sais pas les diviser.
Je sentais que je n'avais rien à perdre
en plongeant dans tes jambes
sans mesurer la longueur.
Je comprends maintenant le jeu du remplaçant,
celui qui ne sent pas, n'pressent pas
et je te sentais tellement que j'ai pas sentis
que j'te perdais. Je sentais,
Que je sentais sur tes rides,
je sentais ma sale myopie,
qui m'empêchait d'voir ton profil.
Tu t'donnais, pour ne pas donner la face,
et tu me donnais la corde pour que je ne me pende pas.
Je comprends le jeu du remplaçant, ...
Je sens ton sourire vraiment insistant
qui drague avec le mien,
en ouvrant très grand la bouche,
je suis une dent sans gencive,
ne me d'mande pas de sourire,
car j'suis triste,
mon amour.
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