Jose Maria Cano, à l'origine de la séparation (mais pouvait-il en être autrement ?) déroute d'abord les fans de Mecano par une opéra, magistrale, mais ô combien à l'opposé de ce que l'on connaissait. Mais il revient quelques années plus tard à une pop légère, maitrisée, terriblement mélodique, et surprenante, digne des meilleurs morceaux de la discographie de Mecano ! Il s'impose comme un grand compositeur et un excellent interprète !

Luna , Romanzas, cansiones, y danzas - 1997 Arcade / Sta Teresa
	Sorti en 97, "Luna" est une oeuvre déroutante, un drame lyrique et à l'opposé (?) de ce qu'a pu être Mecano. Le livret traduit en 4 langues fait très élististe. Les ténors Domingo, Berganza, Fleming, et Arteta sont accompagnés par The London Symphony Orchestra et The London Ensemble. La rumeur veut que Jose Maria ait vendu ses tableaux pour financer l'enregistrement de cette oeuvre magistrale, et que Ana|Jose|Nacho ait été précipité pour participer au financement de Luna !
Pour être honnete, passer des mélodies pop de Mecano à l'opéra Luna n'est pas chose aisée. C'est, comme dit, de la grande musique pleine de subtilités, à écouter avec attention. La décision de produire l'opéra est sans doute la plus courageuse qui soit pour un artiste pop, et Jose Maria CANO prouve ici tout son talent , sa connaissance et sa maitrise à relever un tel défi. Oeuvre polémique et applaudie, LUNA nous offre peut-être une clef pour comprendre les secrets de Mecano. Oeuvre orchestrale, Luna comprend notamment des références évidentes à l'Espagne, et en particulier à l'Andalousie (avec le Pasodoble de la Luna) où se passe l'histoire dramatique d'un amour jalousé qui accouche d'un enfant qui sera abandonné. Cela ne vous rappelle rien ? Et oui, l'épilogue est directement un couplet de Hijo de la Luna. Bajo el Cielo de Sevilla fait pourtant penser aux pop songs de J-MC, Jaleo eoffre un mariage subtil entre le flamenco et le classique, taconeos et castagnettes à l'appui, suivi de Y nos vamos pa' Belen, qui n'est pas sans rappeler les sévillanas, plus joyeux, chanté par les choeurs du London Ensemble, pour retomber dans la souffrance d'Un gitano sin su honor. Les génies sont souvent mal compris et José Maria Cano en est un.

JOSECANO - 2000 Muxxic / Granviamusical
	Après 3 ans d'absence, revoici Jose Maria Cano, rebaptisé Jose Cano qui signe son premier album et marque son retour à la pop. Et nous surprend en chantant tout lui même ! Attention, l'album comporte deux morceaux cachés :)
Retour à la pop, cet album est une excellente surprise qui nous réconcilie avec le deuxième frère Cano, dont l'oeuvre en solo était jusqu'à présent son opera Luna. On aurait pu s'attendre à un album chiant, trop travaillé avec la rigueur du maitre, mais au contraire, "JOSECANO" est plein de fraicheur pop/folk sans oublier quelques morceaux bien latino (Lambada, la rumba Lia). Il prend un vrai plaisir à chanter (Y ahora tengo un novio sur son fils, India Veracruzana) en alliant créativité (Basquiat, qui fait évidemment penser à un Eungenio Salvador Dali plus actuel, le surprenant Che fidel qui est presque un rap ! ou encore Tyson chanté à coups d'onomatopées) à des chansons plus tendres (le sublime Quedo en Valencia) pour finir sur Lo que este disco necesita... Bref, JOSECANO variant morceaux entrainant, latinos ou carrément créatifs est à conseiller d'urgence aux fans de Mecano. Il me fait penser à certaines chansons folk des 70's (influence Pink Floyd ?), tout en n'hésitant pas à utiliser les technologies d'aujourd'hui. Et affirme Jose Cano comme un compositeur efficace, un mélodiste reconnu, et un musicien de talent (il joue la plupart des instruments) tout en co-produisant l'album. A noter, il retrouve RLM, comme Ana TORROJA, et Nacho CANO, qui manageait jadis MECANO.

 

D'accord / pas d'accord avec la critique ? Envie de donner votre avis ? Dites votre disque préféré de Jose Maria CANO !! Réagissez sur le Forum !